mercredi 27 août 2008

Ce phénomène s'applique aussi au blog.

L'Esclave-bar. Ha, l'Esclave-bar !
Je ne pourrais compter le nombre de fois où j'y ai traîné mon derrière en ce mois d'Août pour me déhancher sur le dancefloor minuscule. A croire qu'il n'y a pas d'autres choses à faire à Avignon. Et pourtant...
Est-ce que l'on fait les choses par périodes ? On s'habitue à un endroit alors on y retourne plus facilement, et ce jusqu'à overdose ? Si on réfléchit bien, il en va de même avec la bouffe... Moi, je suis fan des céréales Special K (de Kellogg's, bonjour la super-pub !). Oui, je trouve ça super-bon. C'est vrai, quand on en mange pour la première fois, cette sensation de légèreté fruité fait jouir les papilles. S'en suit qu'on finit le paquet. Puis qu'on en rachète un. Deux. Trois... Mais voilà le problème, c'est que la légèreté fruité du début se transforme peu à peu en bouillabaisse peu digeste. Il arrive parfois que même l'odeur suffise à dégoûter. Alors, naturellement, on achète autre chose. Et pourquoi pas un paquet de Frosties (de Kellogg's, toujours) ? Après tout on se rappelle qu'à la maison, quand on était petit il y avait toujours un paquet qui traînait. Marché conclu, et on repart de notre magasin préféré notre nouveau paquet de céréales sous le bras. Mais combien de temps avant que le phénomène ne recommence, qu'on répète ce processus sans fin avec tout ce que notre magasin préféré peut nous offrir ? Et puis quand on a épuisé toutes les sortes de toutes les marques, et bien on recommence ! J'ai l'impression que la vie c'est un peu pareil. On essaye quelque chose, si ça nous plaît, on recommence encore, et encore, jusqu'à épuisement total, et on passe à autre chose. Je ne sais pas si ce phénomène est propre à moi, où s'il est généralisé, mais là où il est le plus effrayant, c'est lorsqu'il s'attaque aux relations humaines. En effet, si on peut le constater sur tous les niveaux, il est donc présent sur le plan des relations. Ne passe-t-on pas sa vie à remplacer les gens ? On fait une rencontre, s'abreuve de la personne, lui prend son savoir, ses idées, ses amis, puis lorsque la personne n'a plus rien de novateur à apporter, on la jette comme une vieille chaussette !
Ne s'agirait-il pas ici d'un problème de compulsivité et de relation exclusive ? Si on jongle entre les céréales de différentes marques, s'en lassera-t-on moins vite ?

J'ai passé la soirée avec mon ami Luca (qui est une personne exclusive). Cela faisait peut-être un mois que je ne l'avais pas croisé, et autant dire que cela m'a fait plaisir de prendre un peu de temps avec lui. Etrangement, lors de notre dernière rencontre, j'avais eu un sentiment de ras-le-bol en l'entendant parler à la première personne non-stop, en l'entendant commencer ses phrases par "moi je" et en l'entendant déblatérer sur le dernier endroit à la mode, et le dernier cocktail que toute personne un brin digne de son image se doit de déguster. Certes, ce sont des défauts qui ont tendance à exaspérer, mais si notre amitié tient, c'est qu'il m'apporte néanmoins des choses, et qu'il ne se limite pas qu'à cet aspect fancy. Par ailleurs, nous ne sommes pas partis fâchés cette fois-ci et je pense avoir trouvé l'équilibre : à consommer avec modération !
Il en va de même pour les céréales que pour les relations. Une relation exclusive avec une personne ne peut peut-être finalement que mener à un deadend.

Et si pour ne pas se lasser d'une personne il fallait en avoir plusieurs ?!

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